Une Suisse sans armée n° 34, été 1997, pp. 5-6

Nouvelles initiatives du GSsA:

L'abolition de l'armée suisse et la création d'un service civil pour la paix ... dépendent aussi de toi !!!

Depuis plus d'une année nous (= quelques dizaines d'activistes du GSsA) travaillons pour préparer le lancement de deux nouvelles initiatives populaires. L'une pour renvoyer l'armée au Ballenberg (musée en plein air des traditions suisses), l'autre pour offrir aux habitant-e-s de ce pays un instrument pour réduire les conflits violents à l'intérieur et à l'exterieur du pays (le service civil volontaire pour la paix).

13 milliards par année pour nous protéger de quoi ?

Moins il y a d'ennemis réels et plus nombreux sont ceux que notre armée s'invente: selon nos chefs militaires, il nous faut une armée de plus en plus professionnelle pour faire face à des invasions de Padaniens ou de réfugiés ou pour mater des manifestations de paysans, cheminots et autres chômeurs. Pour maintenir un semblant de crédibilité, l'armée s'occupe de plus en plus de tâches civiles: c'est bien, mais est-ce que les F/A-18 sont-ils vraiment nécessaires pour éteindre des incendies de forêt, les chars Léopard II pour déblayer un village inondé et l'artillerie lourde pour protéger des conférences internationales? Toutes ces tâches pourraient être remplies bien plus efficacement si elles étaient reprises en main par des civils.

Un service civil pour la paix volontaire, ouvert à toutes et tous

En Bosnie, en Somalie et ailleurs, les interventions des armées de l'OTAN ou de l'ONU ont imposé un cessez-le-feu, mais ces interventions ne s'attaquent pas aux causes des conflits. Prévenir la violence, désamorcer les causes des conflits, s'attaquer aux injustices sociales avec des moyens civils et solidaires: c'est là que la Suisse pourrait fournir une contribution efficace. C'est l'idée derrière le Service Civil pour la Paix que nous proposons: une formation de base à la solution non violente des conflits ouverte à tous et à toutes, des engagements à l'intérieur et à l'extérieur de la Suisse pour:

Mais est-ce que ça va aboutir?

Personne ne peut le garantir. Par contre, il est certain que nos chances augmenteront si toi aussi, et d'autres encore s'engager sur cette voie. Nous avons discuté, formulé des propositions et des critiques, planché sur des textes qui vont être enfin soumis à une dernière assemblée générale de notre mouvement le 23 novembre de cette année. Mais pour aller de l'avant et enfin lancer les deux initiatives nous devons être plus nombreux-euses à s'engager concrètement pour réussir déjà la récolte de sigantures, sans parler de la campagne en vue de la votation.

C'est pourquoi nous lançons un appel pressant: prenez un moment cet été, réflechissez-y, discutez-en avec nous et renvoyez la carte ci-dessous. L'avenir de l'armée est dans vos mains!