Service civil : Le Conseil des Etats approuve la révision de la loi sur le service civil

Le Conseil des Etats a accepté aujourd’hui la révision de la loi sur le service civil. Ce vote constitue une attaque frontale contre cette institution qui offre des avantages considérables à la société civile. Le GSsA déplore cette décision qui est inacceptable et confirme sa volonté de soutenir un référendum.

Il y a un mois, la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats (CPS-E) proposait d’entrer en matière sur le projet de la loi sur service civil et d’approuver 7 des 8 mesures proposées par le Conseil fédéral. Aujourd’hui, une majorité de parlementaires a accepté la modification de la loi et confirme ainsi la stratégie du Conseil fédéral qui cherche à préserver les effectifs de l’armée.

Alors que de nombreuses propositions de minorité ont été soumises aucune d’entre-elles n’ont été acceptées par la chambre. Cette situation est d’autant plus inquiétante que les mesures proposées visent principalement à réduire le nombre de personnes qui demandent à être incorporées au service civil après avoir terminé leur école de recrue. Or, le service civil est une institution nécessaire au bon fonctionnement de la société et le travail effectué par les civilistes ne sera pas remplacé. Ce sera donc la collectivité qui sera fortement touché par cette décision.

Il s’agit d’une fuite en avant pour défendre une armée qui souffre d’une perte de popularité grandissante auprès de la jeunesse. En allongeant les délais d’attente pour le service civil, la loi ne ferait que prolonger le malaise sincère et profond de nombreuses recrues dont les causes sont à chercher au sein de l’armée. Si un nombre croissant de personnes se tournent vers le service civil, c’est qu’elles y voient la possibilité d’effectuer des tâches utiles à la société ce que l’armée ne peut leur offrir. En pénalisant le service civil au lieu de de remettre en question l’armée et son fonctionnement, le Conseil des Etats se ferme non seulement à véritable résolution de ce problème mais accentue aussi les contradictions d’une institution militaire de plus en plus en décalage avec la société. Aline Bressoud, co-secrétaire du GSsA rappelle que « malgré un succès grandissant, le service civil se voit attaquer frontalement par le Conseil des États, lequel entreprend un durcissement des conditions d’admission ».

Le GSsA a déjà à plusieurs reprises mentionné son intention de défendre et de soutenir par voie référendaire un service civil fort si les chambres ne renoncent pas à ce projet. Au vu du résultat des votes d’aujourd’hui, la nécessité d’un référendum semble se confirmer et le GSsA est prêt à s’y engager fortement.