Rejet de l’initiative contre le commerce de guerre: le GSsA et les Jeunes Vert-e-s prêt-e-s pour la campagne de votation

Après le Conseil national, le Conseil des États a lui aussi rejeté aujourd’hui l’initiative contre le commerce de guerre. Ce rejet sans contre-projet est une occasion ratée de se retirer d’un secteur économique basé sur la guerre et la mort. Le GSsA et les Jeunes Vert-e-s se montrent déçu-e-s de cette décision timorée, mais sont confiant-e-s qu’elle sera corrigée en votation populaire.

Une cinquantaine de guerres et de conflits armés sont actuellement en cours à travers le monde, faisant plus de 53 000 victimes par année, sans compter les populations déplacées, les familles séparées ou les enfants et adultes traumatisés par la guerre. Les armes utilisées ne sont pas produites par les parties impliquées dans les conflits. Ce matériel est au contraire importé via d’autres pays, ou directement acheté chez les fabricants. Or pour produire leurs armements, les fabricants dépendent des financements nécessaires. La Suisse est l’une des principales places financières du monde, et joue un rôle clé dans ce business, puisque les instituts financiers suisses comme la Banque nationale ou les grandes banques investissent chaque année des milliards dans ce secteur mortifère.

Ces investissements sont incompatibles avec la neutralité et la tradition humanitaire de la Suisse. L’initiative contre le commerce de guerre vise en particulier à empêcher la Banque nationale et les caisses de pension de financer le secteur de l’armement. Elle met fin à une situation inacceptable, et permet à la Suisse de renforcer sa crédibilité dans le domaine de la politique de sécurité et de la politique extérieure. Il est d’autant plus regrettable que le Conseil des États n’ait pas saisi cette occasion. «Une fois de plus, cette décision du Parlement fait passer les profits avant les vies humaines», commente Aline Bressoud, secrétaire politique du GSsA.

Après cette décision timorée, le GSsA et les Jeunes Vert-e-s sont prêts pour la campagne de votation. «Une bonne partie de la population suisse n’est plus d’accord de laisser ses caisses de pension financer des guerres dans d’autres pays», commente Oleg Gafner, co-président des Jeunes Vert-e-s Suisse. «Nous sommes optimistes et pensons que cette mauvaise décision du Conseil national et du Conseil des États sera corrigée en votation populaire.»