Le DDPS veut 6 milliards, une heure de vol de F/A-18 suffit au GSsA

Ce matin, la CPS-N a accepté l’achat de nouveaux avions de combat, suivant ainsi le Conseil des Etats. Si le Conseil national accepte lui aussi ce chèque en blanc de 6 milliards, le GSsA sera prêt pour le référendum, grâce à un appel aux dons original.

Suite à l’acceptation de l’achat de nouveaux avions de combat par le commission de politique de sécurité du Conseil national (CPS-N), la décision définitive du Parlement tombera avec une quasi-certitude durant la session d’hiver. Le GSsA se prépare au lancement du référendum contre cet acquisition luxueuse et inutile avec une action de fundraising qui illustre la démesure de ce projet d’achat : «Faites-nous don d’une heure de vol pour le référendum contre les avions de combat »

Le calcul est simple : Une heure de vol avec un avion de combat F/A-18 coûte 50’750, d’après la réponse que le Conseil fédéral a fournie à une interpellation de la conseillère nationale socialiste Priska Seiler Graf (Objet 19.3293). Pour les 5676 heures de vol comptabilisées en 2018, cela correspond à près de 300 millions de francs. Néanmoins, ce gaspillage d’argent ne suffit pas au DDPS, qui exige du Parlement qu’il accepte un chèque en blanc de six milliards de francs pour l’achat de nouveaux avions de combat. Mais ce n’est pas tout : si l’on prend en compte les coûts durant toute la durée de vie des avions de combat, on parvient à un chiffre trois à quatre fois plus élevé !

Pour financer le lancement du référendum, le GSsA prévoit un budget de 50’000 francs, ce qui correspond au coût d’une heure de vol d’un F/A-18. Partant, on peut par exemple faire un don d’une minute (14 francs) ou d’une heure de vol (845 francs).  Thomas Bruchez, secrétaire du GSsA commente : «Avec cette action de fundraising, le GSsA espère récolter suffisamment d’argent pour financer la phase de récolte et pour mener un campagne forte contre ces avions de combat inutiles, chers et nuisibles pour l’environnement.» L’immense somme d’argent dépensée pour chaque heure de vol montre à quel point la CPS-N est éloignée des réels enjeux de politique de sécurité. « Cet argent serait bien mieux investi dans une politique de sécurité effective, pour laquelle l’armée ne peut être d’aucun usage, par exemple dans la lutte contre la crise climatique », affirme Bruchez.