Dernière ligne droite pour l’initiative contre le F-35 – La balle est dans le camp du Conseil fédéral

La Coalition contre le F-35 compte actuellement 110’000 signatures récoltées. L’initiative se trouve dans la dernière ligne droite et sera déposée dans les mois d’été. La Coalition attend du Conseil fédéral qu’il ait la volonté politique de faire voter les électrices et électeurs sur le plus grand contrat d’armement de l’histoire suisse. Elle demande donc au Conseil fédéral d’adopter le message relatif à l’initiative suffisamment tôt après la pause estivale et donc de le préparer dès maintenant.

Malgré les circonstances difficiles, la phase de récolte durant la pandémie et l’intervention flagrante d’une conseillère fédérale dans une récolte de signatures en cours, l’initiative Stop F-35 est en bonne voie avec 110’000 signatures. Toutefois, certaines d’entre elles ne sont pas valables. Afin de pouvoir déposer au final plus de 100’000 signatures valablement authentifiées, la Coalition lance dès maintenant le sprint final de la récolte de signatures et invite toutes les personnes à renvoyer leurs feuilles de signatures au comité le plus rapidement possible. Les dernières signatures doivent ensuite encore être envoyées aux communes pour être authentifiées.

En lançant ce sprint final, la Coalition demande au Conseil fédéral de prendre les dispositions nécessaires pour que la votation populaire de mars 2023 puisse avoir lieu avant l’expiration des offres des quatre prestataires. Concrètement, cela signifie qu’il faut rédiger le message relatif à l’initiative suffisamment tôt et l’adopter rapidement après le dépôt de l’initiative, lors d’une des premières séances du Conseil fédéral après la pause estivale. C’est une question de volonté politique de la part du Parlement et du Conseil fédéral de savoir si le peuple pourra voter ou non sur l’initiative Stop F-35. Le conseiller national des VERTS-E-S Fabien Fivaz condamne la démarche de la conseillère fédérale Viola Amherd : “Cette forme d’ingérence proactive du Conseil fédéral dans une récolte de signatures est inacceptable et n’a encore jamais eu lieu. Non seulement nous avons été mis sous une énorme pression concernant le temps imparti, mais cette communication inconséquente et interventionniste a en plus rendu la mobilisation difficile et a retardé le dépôt de l’initiative – un dépôt rapide qui était pourtant notre objectif depuis le début”.

De son côté, la Coalition contre le F-35 met tout en œuvre pour permettre un débat basé sur des faits concernant l’acquisition d’avions de combat. C’est pourquoi il est également du devoir du Parlement d’évaluer les rapports en suspens de la CdF (Commission fédérale des finances) et de la CdG (Commission de gestion) sur cette affaire. “Depuis des mois, le Conseil fédéral fait tout ce qu’il peut pour acquérir le F-35 tête baissée, en évitant un débat de fond sur ces avions de combat. Au vu des risques énormes en termes de coûts, il serait pourtant urgent de le faire”, constate Pierre-Alain Fridez, conseiller national du PS.

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