1989-2019 : 30 ans de lutte antimilitariste

Le 26 novembre 1989, le peuple se prononçait sur l’initiative « pour une Suisse sans armée et pour une politique globale de paix », lancée par le GSsA. Si le NON est sorti vainqueur des urnes, le très bon score de l’initiative a représenté un véritable coup de tonnerre pour l’armée.

Avec plus de 35% de OUI, l’initiative qui visait à abolir l’armée suisse a entraîné une remise en question en profondeur du rôle de l’armée en Suisse. Elle obtint la majorité des scrutins dans les cantons de Genève et du Jura, révélant un véritable malaise d’une fraction conséquente de la population. Car en 1989, l’armée était considérée comme l’un des piliers de la société suisse, une « vache sacrée » intouchable.

Ce résultat fut obtenu grâce à une forte mobilisation de la population et du GSsA. Et la surprise fut telle qu’à l’annonce des résultats, ce fut bien les défenseurs de l’armée qui avaient des airs de défaite. Malgré la victoire du NON, l’initiative eut une influence décisive sur l’évolution de l’armée. Cette dernière a en effet perdu considérablement en influence depuis et le service civil représente aujourd’hui une véritable alternative au service militaire.

Afin de marquer les 30 ans de ce vote historique le GSsA vous invite donc le 26 novembre au Café Gavroche. Au-delà de la commémoration, cette soirée est aussi l’occasion de réfléchir à l’actualité du combat antimilitariste qui reste indéniablement d’actualité. Si l’armée n’est plus la même qu’en 1989, elle reste une institution forte qui engloutit chaque année des milliards de francs. Le vote récent du parlement fédéral pour les avions de combats en est un rappel piquant. L’industrie militaire suisse continue à fleurir sur les conflits internationaux.  A l’heure des grèves climat et de la grève des femmes*, cette soirée sera aussi l’occasion d’aborder les liens entre ces mouvements et la critique d’un institution fondamentalement sexiste et écologiquement désastreuse.