Les balles financées par UBS et Crédit Suisse tuent aux quatre coins du globe

Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) dénonce les investissements massifs des deux plus grandes banques suisses dans le commerce de la mort à travers une action face aux banques UBS et Crédit Suisse sur la place Bel Air de Genève.

Le GSsA invite les citoyen-ne-s à faire pression sur ces banques afin qu’elles cessent d’investir dans des entreprises productrices d’armes de guerre et de tirer des profits de ces placements.

La mort : un commerce lucratif pour UBS et Crédit Suisse
Le rapport 2018 Don’t Bank on the Bomb dresse un tableau peu reluisant des investissements de banques et fonds de pensions dans des entreprises produisant du matériel utilisé afin de fabriquer des bombes nucléaires ainsi que de nombreuses autres armes de guerre. UBS est la banque suisse participant le plus massivement à ce commerce de la mort, avec plus de 4 milliards de dollars investis dans 11 des 20 compagnies étudiées par le rapport. La première banque helvétique investit notamment dans des entreprises étasuniennes d’armement telles que Honeywell International, active dans le nucléaire et la défense, ou encore Lockheed Martin, la première entreprise mondiale de défense et de sécurité. De son côté, le Crédit Suisse investit 784 millions de dollars dans 6 des 20 producteurs d’armement.

Une initiative du GSsA qui pourrait changer (un peu) la donne
Bien que peu étonnant, tout cela n’en est pas moins atterrant. On peut se réconforter en sachant que les votant-e-s suisses se prononceront dans quelques années sur l’initiative du GSsA pour l’interdiction du financement du commerce de guerre. Bien que cette initiative vise avant tout la Banque nationale, les fondations ainsi que les institutions de la prévoyance publique et professionnelle, son texte demande aussi que la Confédération s’engage sur le plan national et international en faveur de la mise en place de conditions analogues applicables aux banques et aux assurances.

Une lettre pour chaque balle au fond d’un cœur
Suite à l’action face à ces deux banques, le GSsA n’entend pas laisser UBS et le Crédit Suisse poursuivre leur commerce de la mort impunément. Une campagne romande va être mise sur pied dans le but d’envoyer des centaines de lettres aux directions d’UBS et du Crédit Suisse afin que les deux banques cessent d’investir dans des entreprises productrices d’armes de guerre et de se rendre complices de crimes contre l’humanité. Au vu du traitement réservé aux personnes migrantes en Europe, le minimum serait que les institutions financières de nos pays ne financent pas les guerres provoquant ces mouvements de population.