Le service civil est en danger

Cet après-midi, la Commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats ( CPS-E) a proposé par 10 voix contre 2 d’approuver la modification de la loi sur le service civil (LSC). En approuvant, le message du Conseil fédéral, la CPS-E renie les avantages sociaux qu’offre le service civil à l’ensemble de la communauté.

Le GSsA déplore le vote de la Commission de la sécurité du Conseil des Etats qui propose d’approuver la révision de la loi. Ainsi, en approuvant cette révision, la CPS-E tolère de durcir largement les conditions d’admissions au service civil. Or cette décision n’est nullement motivée par une analyse factuelle des aspects sécuritaires mais repose sur des considérations politiques.

En effet, dès le début de la procédure, le Conseil fédéral a mentionné dans son message que les mesures proposées ont pour objectif de réduire le nombre d’admissions au service civil et de garantir à long terme les effectifs de l’armée.  Ainsi cette révision viole de nombreux droits fondamentaux en contrevenant aux principes de proportionnalité, d’égalité et d’équivalence entre le service civil et le service militaire en rendant notamment pratiquement impossible le passage du service militaire au service civil.

Or, Le service civil est une institution qui depuis 1996, offre des prestations dans des domaines où les ressources nécessaires sont insuffisantes. Les civilistes contribuent donc à la cohésion sociale.

Ainsi, comme le rappelle Ronja Jansen, secrétaire politique du GSsA, « le service civil comme alternative à l’armée est une institution fondamentalement indispensable qui profite à l’ensemble de la société. Il est donc inadmissible que le personnel politique s’attaque à celui-ci, alors que l’armée, dont l’inutilité sociale et la nuisance environnementale ne sont plus à démontrer, voit ses ressources augmenter ».

C’est la raison pour laquelle nous combattrons fermement cette révision en soutenant un référendum, dans le cas où les chambres continueraient de cautionner ces attaques injustifiées.