Le lobby des armes met les relations avec l’Europe en péril

Aujourd’hui les associations de tir, ont officiellement annoncé saisir le référendum contre la nouvelle Loi sur les armes. Avec cette annonce, ils menacent des vies humaines en Suisse et mettent les relations de la Suisse avec l’Europe en péril.

À la suite des attentats terroristes perpétrés à Paris le 13 novembre 2015, la Commission européenne a adapté les directives européennes en vigueur sur les armes. Lors de la procédure de consultation, le projet de loi avait déjà été massivement affaibli, conformément aux souhaits du lobby suisse des armes. Après de nouvelles tentatives de couler le projet au Parlement helvétique, un projet de loi, qui se situe à l’extrême limite d’une mise en œuvre conforme à Schengen, a été adopté. Bien que la GSsA salue la mise en œuvre du projet de loi conforme à Schengen, il regrette toutefois le peu de courage de l’Assemblée fédérale qui a manque de renforcer la sécurité contre la violence armée en choisissant cette variante minimaliste. En dépit de cela, le lobby des armes annonce saisir le référendum. Cette décision est incompréhensible compte tenu des grandes concessions faites par l’Assemblée fédérale et le fait que le référendum fait peser une menace sur les relations de la Suisse avec l’Europe.

Que le lobby des armes ne reconnaisse toujours pas le lien évident entre le grand nombre d’armes à feu dans les ménages suisses et le taux d’homicides particulièrement élevé par rapport à la moyenne dans les ménages suisses tient, selon le GSsA, de l’hypocrisie. Le secrétaire du GSsA, Nicolas Félix, précise : « Avec cette version minimaliste, le Parlement a raté une grande opportunité. Une loi sur les armes plus restrictive constituerait un pas important vers plus de sécurité dans nos ménages ». Néanmoins, la nouvelle loi va dans la bonne direction. C’est pourquoi le secrétaire de GSsA, Nicolas Félix, a déclaré : « Si le référendum devait avoir lieu, nous nous positionnerons clairement en faveur de la nouvelle loi ».