Avions de combat : le GSsA combattra un chèque en blanc de 8 milliards

Aujourd’hui, le Conseil fédéral a ouvert la procédure de consultation au sujet de l’arrêté de planification concernant l’achat de nouveaux avions de combat et le renouvellement de la défense sol-air.

Cet arrêté ne précise ni le type d’appareils ni leur nombre. Le GSsA dénonce le caractère antidémocratique de ce mode de financement : la population devra se prononcer sur un projet dont le coût exorbitant est fixé à 8 milliards de francs sans même connaître le modèle d’avion retenu ! L’obligation pour les fabricants sélectionnés de compenser 100% de la valeur des affaires conclues par des contrats en Suisse est aussi critiquée.

En 2016, le conseiller fédéral Guy Parmelin se montrait méfiant vis-à-vis d’éventuelles mesures de compensation. Dans le journal « Nordwestschweiz », il avouait que de telles mesures avaient mené à des affaires de corruption en Autriche. De son côté, le patron de la compagnie suisse Pilatus prévenait début mai que de telles mesures de compensation feraient grimper le coût des avions de près d’un milliard. Aujourd’hui, le même Guy Parmelin annonce pourtant que le fabricant d’avions de combat qui décrochera le contrat se verra imposer des mesures compensatoires s’élevant à 100% de la valeur des avions achetés. « En agissant ainsi, le Conseil fédéral jette l’argent des contribuables par les fenêtres ! C’est inadmissible ! », réagit Muriel Waeger, co-secrétaire du GSsA.

Le GSsA va prendra part au débat qui s’ouvre et émettra de vives critiques, notamment sur le caractère absolument opaque de l’arrêté de planification. « Se prononcer sur un projet qui ne contient ni le type d’avions ni leur nombre n’est pas démocratique du tout. Le GSsA se battra par tous les moyens contre ce chèque en blanc de 8 milliards ! », conclut Muriel Waeger.