Avions de combat, le Conseil fédéral confirme sa décision d’une votation sur un chèque en blanc

Le Conseil fédéral a chargé aujourd’hui le DDPS d’établir un projet d’arrêté de planification en vue de l’acquisition de nouveaux avions de combat.

Le Conseil fédéral a chargé aujourd’hui le DDPS d’établir un projet d’arrêté de planification en vue de l’acquisition de nouveaux avions de combat. Le GSsA salue la décision du Conseil fédéral de séparer le projet d’achat d’avions de combat du renouvellement de la défense sol-air. Le projet de faire voter la population sur une décision de principe n’incluant pas le type et le nombre d’avions demeure absolument inacceptable.

Cinq ans presque jour pour jour après le refus d’achat du Gripen en votation populaire, le Conseil fédéral charge le DDPS de rédiger un projet d’arrêté de planification en vue de l’acquisition de nouveaux avions de combat. L’enveloppe budgétaire a été fixée à la somme exorbitante de six milliards de francs alloués seulement aux avions de combat. Si le projet sera bel et bien soumis au référendum facultatif, la population se prononcera uniquement sur une décision de principe. « Il est inacceptable de la part du Conseil fédéral de contraindre la population à se prononcer sur un projet à six milliards de francs sans en connaître la teneur. Pour pouvoir voter en connaissance de cause, le peuple doit impérativement connaître tant le nombre que le type d’avions qu’il est prévu d’acheter », affirme Nicolas Félix, co-secrétaire du GSsA.

Plus tôt dans la matinée, le Conseil fédéral communiquait sa décision de principe pour la modernisation des forces terrestres et l’augmentation de 1,4% du budget de l’armée entre 2023 et 2030. Le GSsA s’inquiète de ce fort accroissement des dépenses militaires pour ces dix prochaines années. « Entre l’achat de nouveaux avions de combat, le renouvellement de la défense sol-air et la modernisation de l’armée de terre, ce ne sont pas moins de 15 milliards de francs qui seront investis dans la défense d’ici à 2030, aux dépends d’autres investissements, dans le secteur du social notamment, qui profitent à la population au quotidien », déplore Nicolas Félix, co-secrétaire du GSsA.

Le GSsA se montre toutefois satisfait de la décision du Conseil fédéral de séparer le renouvellement de la défense sol-air de l’achat de nouveaux avions de combat. Il voit également d’un bon œil la réduction des affaires compensatoires, mais regrette fortement que le gouvernement n’y renonce pas définitivement.